Non loin d’une haie épineuse
Des noisetiers, dans l’azur, ondoyants,
S’élève une touffe orgueilleuse ;
Et sur leurs rameaux verdoyants
Doucement leurs fruits se balancent.
« Voisins, dit la haie, écoutez :
Expliquez-moi pourquoi, vers vous, de tous cotés,
Les passants empressés s’élancent ?
Doux comme le vôtre est mon fruit,
Et non moins frais est mon ombrage ;
Avec effroi, pourtant, chacun me fuit.
— C’est que tendre est notre feuillage ;
Toi, tu déchires les passants… »
Notez bien cela, médisants…
“Les Noisetiers et la Haie”