Une fausse philosophie
Nous prêche en vain l’égalité des rangs;
Si nous consultons le bon sens,
Il nous dira que c’est une folie.
Les notes de musique , un jour,
Sujettes d’une reine appelée harmonie,
Délirant chacune à son tour ,
Renversèrent leur monarchie.
Par amour pour l’égalité,
Sur une même ligne on les voyait se rendre.
Qu’arriva-t-il ? que l’uniformité
À l’oreille ne fit entendre
Qu’un même son constamment répété.
Du désordre enfin on se lasse :
Chaque Note bientôt, abjurant son erreur,
La musique reprit son pouvoir enchanteur.
Laissons faire le temps, il remet tout en place.
“Les Notes de Musique”