« Nymphe de ce bassin, dans tes ondes limpides
« Accueille les hôtes timides
« Qui, des rives du fleuve bleu,
« Parés de pourpre et d’or, arrivent en ce lieu.
« Nous y venons, remplis de confiance,
« Pour y trouver la paix et l’innocence.
« Mais veille bien qu’une profane main
« Ne vienne point troubler ton onde !
« Que l’œil, de toutes parts, pénètre dans ton sein !
« Comment, dans un bourbier immonde,
« De nos manteaux de pourpre et de nos robes d’or
« Étaler librement la pompe et la richesse ?
« Mieux vaudrait, sans pitié pour notre gentillesse,
« Dans un étroit bocal nous replonger encor. »
Le vice se refuse à se laisser connaître,
Se plonge dans la fange et fuit la vérité.
Le mérite au grand jour ne craint point de paraître,
Il aime la franchise et la sincérité.
“Les petits Poissons rouges dans un bassin”