Une araignée avait tendu pendant là nuit,
Autour de son obscur réduit,
Ses toiles qu’avec soin elle avait rapprochées,
Pensant intercepter les abords du chemin
Qui menait à sa loge. Aussi, des le matin,
Cent mouches à ses lacs se roulaient accrochées.
Certain bourdon, passant par là.
Se prit à rire en voyant cet obstacle ;
Car d’un faible coup d’aile il mit tout en débâcle,
Puis, narguant l’araignée, aussitôt s’envola.
Ces toiles sont les lois qui règlent un empire :
Le faible les subit; le puissant les déchire.
“Les toiles d’Araignée”