Quel est, à l’horizon, cet astre radieux,
Brillant messager de l’aurore,
Qui, sur un fond d’azur, seul étincelle encore,
De son temple mystérieux
Lorsqu’à peine la nuit laisse éclaircir le voile ?
Du matin c’est l’aimable étoile.
Voici déjà qu’un tapis argentin
Au firmament par degrés se déploie;
Aux êtres ranimés le ciel promet la joie
Par le sourire du matin.
Vénus préside à cette auguste scène.
Dans un calme silencieux
La nature attentive à ce grand phénomène,
Semble le contempler d’un œil respectueux.
Le jour paraît, il éclate, il inonde
D’un océan de feu tout l’empire du monde…
Sur ton trône, ô soleil, monte, apparais en roi !
L’univers s’éveillant va revivre par toi.
Au ciel, comme un géant, fournissant sa carrière,
Le soleil a versé des trésors de lumière.
Il descend sur les monts d’un pas majestueux,
En les quittant embrase encore l’atmosphère.
Orné de pourpre et d’or, un dôme somptueux
Paraît former du ciel un vaste sanctuaire.
Phébus a disparu cependant à nos yeux ;
Le soir lentement sur la terre
Répand la fraîcheur et la paix.
Une teinte toujours plus douce et plus obscure,
Annonçant de nouveaux bienfaits,
Semble au repos inviter la nature.
Au dernier crépuscule, un point étincelant,
Sur un manteau d’azur, comme un beau diamant,
Brille défiant l’ombre…. Ah! Oui ! C’est elle encore,
Oui vint ouvrir le jour et qui revient le clore.
Elle prélude au spectacle imposant
Que des myriades de mondes,
De l’espace occupant les retraites profondes,
Vont offrir au regard étonné du savant.
Ainsi l’humble et sainte prière
Doit au malin comme au déclin du jour.
Ouvrir et fermer ta carrière.
Ah! qu’elle porte au ciel tes vœux et ton amour!
Ta journée en sera plus belle,
Si ce flambeau sacré préside à ton réveil.
Le soir, tu puiseras en elle
La paix du cœur, page d’un doux sommeil.
“L’Étoile du Berger “