Quel est, maman, cet astre radieux
Qui vers l’orient brille encore,
Lorsque déjà les rayons de l’aurore
Des globes, ses rivaux, ont fait mourir les feux?
— C’est du berger l’aimable étoile,
L’astre qui le premier luit encore à tes yeux
, Lorsque, la nuit, du haut des cieux
Sur l’univers jette son voile.
De celui qui l’a fait si beau,
Le soir et le matin, il raconte la gloire.
Du bon Dieu, comme lui, célèbre la mémoire,
Toi qui de sa bonté reçois dès le berceau
A chaque instant quelque bienfait nouveau ;
Et lorsqu’au ciel la douce étoile brille,
Soit que commence ou finisse le jour,
Que vers le Créateur ta parole, ô ma fille,
Monte sur l’aile de l’amour.
“L’Étoile du Berger”