Un jour du mois d’août, pendant ces chaleurs accablantes auxquelles l’homme le plus endurci ne peut résister, un pauvre cultivateur, pressé de sommeil et de lassitude, alla se reposer sous un chêne, où une cigale chantait de son mieux. « Que viens-tu faire ici, homme fainéant ? lui dit l’insolent insecte. Retourne au travail. Me vois-tu me livrer comme toi à l’oisiveté ? Ma vie est courte ; mais tous ses moments sont employés. »
« Il est vrai, lui dit le cultivateur, que tu ne perds pas un instant ; mais montre-moi, je te prie, les fruits de tes travaux. »
“L’Homme et la Cigale”