• Accueil
  • Blog des fables
  • J. La Fontaine
    • Les fables de Jean de La Fontaine
    • Anecdotes sur La Fontaine
    • Théâtre de La Fontaine
    • Contes de La Fontaine
    • Livre 1er
      • Livre 2
      • Livre 3
      • Livre 4
      • Livre 5
      • Livre 6
      • Livre 7
      • Livre 8
      • Livre 9
      • Livre 10
      • Livre 11
      • Livre 12
  • Les Fabulistes
    • Biographies et jugements
    • Fables analysées et expliquées
    • Citations
    • Fables-Express
  • Antiquité
    • Ésope
    • Analyses des fables d’Ésope
  • M-âge
  • XVIº
  • XVIIº
    • Jean de La Fontaine
  • XVIIIº
  • XIXº
    • Jean Anouilh
  • XXº
  • XXIº
  • Éditos
    • Billets d’Humeur
  • Illustrations
  • Livres
  • À vous
Contact
Rue Des Fables
dimanche 5 février 2023
  • Accueil
  • Antiquité
  • Moyen-âge
  • XVIe siècle
  • XVIIe siècle
  • XVIIIe siècle
  • XIXe siècle
  • XXe siècle
  • XXIe siècle
No Result
View All Result
  • Accueil
  • Antiquité
  • Moyen-âge
  • XVIe siècle
  • XVIIe siècle
  • XVIIIe siècle
  • XIXe siècle
  • XXe siècle
  • XXIe siècle
No Result
View All Result
Rue Des Fables
No Result
View All Result

L’Homme et les Singes

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Louis-François Jauffret
A A
0
VIEWS
Partager sur Facebook

icon-angle-double-right Jean-François Jauffret

Certain Aventurier, jeté par la tempête
Dans une île du Sud, ayant eu, de tout temps,
De grands Singes pour habitans,
Se mit, par hasard, dans la tête
Qu’il pourrait, par des soins assidus et constans,
Policer les Pongos et les Orangs-outangs.
Ces Singes, disait-il, si l’on en croit l’histoire,
Formaient jadis un peuple : on les vit autrefois
Tenir tête aux Carthaginois,
Et leur disputer la victoire.
Les Pongos, à la fin, vaincus et dispersés,
De l’Afrique furent chassés.
Rendons-les, s’il se peut, à leur antique gloire.
Notre Homme était un peu malade du cerveau :
Plein du projet dont il raffole,
Il prend quelques Pongos au sortir du berceau,
Et le voilà tenant école.
Après un an ou deux, les Singes, sans broncher,
A l’aide d’un bâton, parviennent à marcher.
Ils avaient quelque intelligence.
Le Professeur absent rentrait-il au logis,
Ses élèves, par déférence,
Se levaient, s’ils étaient assis,
Etlui faisaient la révérence.
Enfin, dit celui-ci, le moment est venu
De leur apprendre un art aux Pongos inconnu.
Quand l’enfant, encore enhas âge,
Marche seul, et sans bourrelet,
On sait que le commun usage
Est de le mettre à l’Alphabet;
Ne perdons pas de temps, et que l’on puisse dire
Qu’enfin, grâce à mes soins, les Singes ont su lire!
Voilà tous nos Pongos, un Alphabet en main;
Mais ce livret, comme on peut croire,
Chef-d’œuvre de l’esprit humain,
N’était pour eux que du grimoire.
Le Maître, à l’expliquer, use en vain ses poumons;
Il y perd, à la fois, son temps et ses leçons.
A-t-il recours à la menace,
Et ride-t-il son front, de dépit et d’ennui,
Chaque Pongo fait la grimace,
Et ride son front comme lui.
Cédant, un jour, à sa colère,
Il donne un soufflet à l’un d’eux;
Et voilà que, pour son salaire,
Au lieu d’un, il en reçoit deux.
Ardent à réprimer cette insolence étrange,
Il court à son bâton. Les Pongos mécontens
Se saisissent des leurs, et l’école se change
En arène de combattans.
Oblige de céder au nombre qui l’accable,
Le Maître, rosse tout de bon,
Jette enfin loin de lui son funeste bâton,
Et donne, de bon cœur, tons les Pongos au diable.
Malheureux ! leur dit-il, je ferme désormais
Les portes de l’académie.
De vous civiliser qu’un autre ait la manie ;
Pour moi, j’y renonce à jamais.
Je vois trop qu’au siècle où nous sommes,
Le Maître, à l’expliquer, use en vain ses poumons;
Il y perd, à la fois, son temps et ses leçons.
A-t-il recours à la menace,
Et ride-t-il son front, de dépit et d’ennui,
Chaque Pongo fait la grimace,
Et ride son front comme lui.
Cédant, un jour, à sa colère,
Il donne un soufflet à l’un d’eux;
Et voilà que, pour son salaire,
Au lieu d’un, il en reçoit deux.
Ardent à réprimer cette insolence étrange,
Il court à son bâton. Les Pongos mécontens
Se saisissent des leurs, et l’école se change
En arène de combattans.
Oblige de céder au nombre qui l’accable,
Le Maître, rosse tout de bon,
Jette enfin loin de lui son funeste bâton,
Et donne, de bon cœur, tons les Pongos au diable.
Malheureux ! leur dit-il, je ferme désormais
Les portes de l’académie.
De vous civiliser qu’un autre ait la manie ;
Pour moi, j’y renonce à jamais.
Je vois trop qu’au siècle où nous sommes.
Prétendre changer les Pongos,
C’est compromettre autant son honneur, son repos,
Que de vouloir changer les hommes.

“L’Homme et les Singes”

Previous Post

L’Homme et le Temps

Next Post

L’Homme et l’Idole

Next Post

L'Homme et l'Idole

Ajouts récents

  • Fables du XXIe siècle
  • Hommage à Kader Reffes
  • Zeus, Promothée, Athéné et Momos
  • Zeus et les Hommes
  • Zeus et les Hommes
Rue Des Fables

  • Origines des Fables
  • Anecdotes
  • Citations
  • Fables illustrées

ruedesfables.net - 2021 I Règles de confidentialité I Contact I Politique de confidentialité

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Blog des fables
  • J. La Fontaine
    • Les fables de Jean de La Fontaine
    • Anecdotes sur La Fontaine
    • Théâtre de La Fontaine
    • Contes de La Fontaine
    • Livre 1er
      • Livre 2
      • Livre 3
      • Livre 4
      • Livre 5
      • Livre 6
      • Livre 7
      • Livre 8
      • Livre 9
      • Livre 10
      • Livre 11
      • Livre 12
  • Les Fabulistes
    • Biographies et jugements
    • Fables analysées et expliquées
    • Citations
    • Fables-Express
  • Antiquité
    • Ésope
    • Analyses des fables d’Ésope
  • M-âge
  • XVIº
  • XVIIº
    • Jean de La Fontaine
  • XVIIIº
  • XIXº
    • Jean Anouilh
  • XXº
  • XXIº
  • Éditos
    • Billets d’Humeur
  • Illustrations
  • Livres
  • À vous

ruedesfables.net - 2021 I Règles de confidentialité I Contact I Politique de confidentialité

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
Ce site fonctionne avec des cookies. En continuant, vous acceptez leur utilisation.