Un ducat de l’or le plus pur,
Par le fer frappé dans la fonte,
Trouvait son sort être bien dur.
« Pour moi, disait,-il, quelle honte
D’être battu par un si vil métal !
— Ne t’avise pas d’en dire du mal,
Dit le fer, et de tes mines de Sibérie
Ne viens pas insulter le sol de ma pairie
Qui a du fer a des armes encor !
C’est toujours le for qui bat l’or;
Et, tant que nous aurons la charrue et l’épi
Et des âmes encore mieux trempées,
L’or de l’étranger n’y résistera pas,
Ni lout l’enfer avec tous ses Judas. »
L’Or et le Fer, Julian Ursyn Niemcewicz.