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Minos et la Mort

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in La Motte
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icon-angle-double-right La Motte

Rions, chantons, parons-nous de ces roses,
Que les doux zéphirs de leur main
Nous offrent fraîchement écloses ;
Saisissons un plaisir certain ;
De vin, d’amour doublons les doses ;
Hâtons-nous ; nous mourrons demain.
C’est fort mal conclu, n’en déplaise
Au bon Horace, au vieillard de Theos
Ils posent par tout cette thèse ;
Moi, j’en pose une autre en deux mots.
Laissons-là le plaisir ; songeons à la justice ;
Les momens que nous différons,
Pis que perdus pour nous, sont gagnés pour le vice ;
Hâtons-nous, demain nous mourrons.
Ces gens pour le plaisir tenant l’affirmative,
Fondez sur un prochain trépas,
Ne le voyoient pourtant qu’en perspective ;
Ils en parloient ; mais ils n’y pensoient pas.
Qui croit mourir demain, se tient sur le qui vive ;
Il voudroit être juste à vingt-quatre carats.
Ce n’est pas des plaisirs que l’on compte là-bas
Avec Minos et ses confrères ;
Ils veulent des vertus : songeons à nos affaires.
Ce Minos à la mort faisoit un jour sa plainte :
Vous ne nous envoyez ici que des pervers ;
Les bons de votre faux bravent-ils donc l’atteinte ?
Il n’en vient pas-un aux enfers.
Voluptueux, perfide, ambitieux, avare,
On n’y voit autre chose ; il faut toûjours punir.
Tout regorge dans le Tartare.
Megere aux criminels ne sçauroit plus fournir ;
S’il en arrive encor, où pourront-ils tenir ?
L’Elisée est désert, et ses heureux ombrages
N’hébergentplus d’hôtes nouveaux.
Par ci, par-là, quelques anciens sages
Tout esseulés errent au bord des eaux :
J’ai presque peur que l’ennui ne les gagne ;
C’est peu d’un bois fleuri, d’une belle campagne ;
Si quelqu’un n’admire avec nous,
C’est bien-tôt fait. Or je m’en prends à vous.
Moi, dit la mort, j’abats ce que je trouve.
Qu’y faire, si Minos réprouve
Tous les humains que moissonne ma faux ?
Quelle part ai-je à leurs défauts ?
Oüi, vous dis-je, c’est vôtre faute ;
Vous les frappez, sans vous montrer.
Tenez-leur la bride plus haute ;
D’une utile frayeur sçachez les pénétrer ;
Guérissez-les de la longue espérance ;
Vous verrez changer cette engeance :
Et par plaisir, essayez ces moyens ;
L’Elisée en aura bien-tôt des citoyens.
Volontiers, dit la mort. Alors d’un pas rapide,
Au milieu d’une ville elle va se loger ;
Fait trembler le plus intrépide ;
Se montre à tous, ne les laisse songer
Qu’au glaive pendu sur leur tête.
Plus de jeux, plus de folle fête ;
Le squelette à toute heure est présent à leurs yeux,
Leur prêchant le devoir et la crainte des dieux.
Tout prit bien-tôt une face nouvelle.
Le magistrat fut juste, et le prêtre fut saint ;
Le mari sage et la femme fidelle,
L’enfant soûmis. C’est la faux que l’on craint,
Il est vrai ; mais la crainte amena la sagesse ;
Par ses propres appas elle se fit aimer.
Cette ville devint celle que dans la Grece
Platon auroit voulu former.
On n’y vit ni crimes, ni fautes.
Minos fut satisfait ; l’Elisée eut des hôtes.

  • Antoine Houdar (ou Houdart) de la Motte- 1672 – 1731, Minos et la Mort.

 

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