Vocabulaire dans la fable:
PERRIN DANDIN, n. pr.
.
Perrin Dandin arrive : Ils le prennent pour juge.
Perrin, fort gravement, ouvre l’huître, et la gruge,
Liv. IX, fab. 9
Ce nom, employé également dans sa comédie des Plaideurs, pour désigner un juge ridicule, est emprunté de Rabelais. Le nom de Perrin est le diminutif de Pierre. Quant à celui de Dandin, Rabelais le donne à un villageois de bon sens, qui, de son temps, appointait et terminait les procès de son voisinage. Or ce bon homme, au lieu de s’établir sur les fleurs de lis, comme les juges ordinaires, s’asseyait sur le premier tronc d’arbre qu’il rencontrait. Leduchat pense que le nom de Dandin lui avait été donné par Rabelais, à cause du dandinement de ses jambes, lorsqu’il était assis sur un siège trop élevé, ce qui devait lui arriver assez souvent. Consultez Rabelais, liv. III, ch. 39, et les notes de Leduchat sur ce chapitre.
— Idem, liv. III, ch. 41. — Le nom ou sobriquet de Dandin ne Viendrait-il pas plutôt de la marche dandinante de ce paysan juge, ou peut-être aussi du mot dando, qui a signifié autrefois niais, sot.
Le dando tranche des lardons,
Quant on va sa char embrochier.
Coquillard, Monol. des Perruques.
“Perrin Dandin”
(Théodore Lorin, 1852)