Celui qui veut trop entreprendre
Ne mène rien à bonne fin.
A son père, un jour, Alexandre
Dit : — « J’ai formé le grand dessein
« D’étudier les arts, les langues, les sciences,
« D’acquérir, en un mot, toutes les connaissances
« Que peut posséder un humain. »
— « Ton projet, répondit le père, est fort louable,
« Et de l’exécuter si tu te sens capable,
« Je t’en fournirai le moyen. »
Alexandre, une année entière,
Apprit de tout et ne sut rien.
Le père alors lui dit : — « Apprends le nécessaire. »
Alexandre suivit ce conseil salutaire :
Il sut ce qu’il fallait pour suivre la carrière
Qu’il embrassa plus tard, sut peu, mais le sut bien.
“Qui trop embrasse mal étreint”