Humiles laborant ubi potentes dissident.
Rana, in palude pugnam taurorum intuens,
Heu, quanta nobis instat pernicies ait.
Interrogata ab alia cur hoc diceret,
De principatu cum illi certarent gregis
Longeque ab ipsis degerent vitam boves,
Sit statio separata ac diversum genus;
Expulsus regno nemoris qui profugerit,
Paludis in secreta veniet latibula,
Et proculcatas obteret duro pede.
Ita caput ad nostrum furor illorum pertinet.
La Grenouille redoutant un combat de Taureaux
Les petits pâtissent toujours des discordes des grands.
Une Grenouille, en regardant de son marais un combat de Taureaux, s’écria: « Hélas! quel malheur nous menace ! » Une de ses compagnes lui demanda pourquoi ces plaintes, puisqu’ils se battaient pour l’empire du troupeau, et que, d’ailleurs, ils vivaient si loin d’elles. « Oui, répondit la Grenouille, ils ont d’autres demeures, ils sont d’une autre espèce; mais le vaincu, chassé du royaume des bois, viendra dans les endroits les plus cachés de nos marais, et nous écrasera impitoyablement sous ses pieds. Ainsi notre sort dépend de leur fureur. » (Ranae metuentes Taurorum peoelia)