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Règles pour écrire des fables

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Analyse des fables, Antoine-Jacques-Marie Garrigues
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Antoine-Jacques-Marie Garrigues

Homme de lettres – analyses – Règles pour écrire des fables

 

Définition de la fable et de sa morale

Le but de l’apologue est de donner une leçon, de faire sentir une vérité : la leçon qu’il donne, la vérité qu’il fait sentir, est ce qu’on appelle la morale de l’apologue. Il faut d’abord que cette morale soit pure, que le fabuliste ait toujours soin de mettre en honneur la vertu, et de réserver le mépris et la punition pour le vice ; qu’il ne compose pas non plus une fable pour autoriser quelque maxime fausse ou dangereuse. La morale doit encore être une ; il ne faut pas qu’une fable présente à la fois plusieurs moralités : l’esprit troublé par le nombre, ne saurait laquelle choisir ; réunies toutes ensemble , elles se nuiraient l’une à l’autre, et aucune ne produirait l’effet qu’elle eut produit, si elle eût été seule.

la-fable-et-la-verite-doratAprès avoir considéré la morale dans l’apologue, il faut considérer la fable elle-même, qui est destinée à la développer et à la mettre dans tout son jour. Pour que cette fable soit bien faite, toutes ses parties doivent concourir au même but, c’est-à-dire, au développement de la vente morale : rien ne doit s’en écarter, et tous les ornement accessoires doivent être subordonnés à cette fin principale. Voilà les règles pour la fable. Voyons maintenant celles qui regardent les personnages. On a dit que l’apologue pouvait prendre les siens dans toute la nature, et qu’il n’y avait rien qu’il ne pût mettre sur la scène pour notre instruction. Cependant, cette liberté a ses limites : il est des personnages qui ne sauraient être intéressant dans la fable, il en est auxquels l’esprit ne pourrait aisément prêter le mouvement et la vie. Les êtres de raison, tels que l’imagination, la mémoire, et surtout la réputation personnifiées sont des fictions peu agréables, et qui ne sauraient jamais réussir dans l’apologue. Il est pourtant de ces sortes de personnifications qui se déplaisent point : la mort, par exemple, peut être introduite sur la scène et y jouer un rôle ; mais c’est que ces sortes de personnages existent depuis longtemps, et que l’esprit est déjà fait à les voir agir et parler, comme s’ils étaient des êtres véritables. Au reste, c’est au goût de l’écrivain à décider ? Quels sont les personnages qu’il peut admettre, quels sont ceux qu’il doit exclure. Un tel choix ne pourrait être dirigé par des règles assez certaines : pour le bien faire, il faut un esprit juste, et qui sache voir d’un coup d’œil ce qui convient et ce qui choque la vraisemblance. Quand le fabuliste a choisi ses personnages, il ne lui reste plus qu’à les faire parler et agir d’une manière convenable. Pour cela, il n’a qu’une règle à observer ; il faut que dans la peinture des mœurs et des caractères il se conforme aux idées que nous avons des choses qu’il donne la finesse et la ruse au renard, l’hypocrisie au chat, la valeur et la fierté au lion ; qu’il représente le chêne superbe et plein de mépris pour le roseau humble et modeste. Rien m’empêche qu’il ne donne la vie et la parole à tous les êtres : nous partageons sans peine l’illusion, pourvu que les mœurs et le langage qu’il leur donne soient les mœurs et le langage qu’ils auraient s’ils étaient doués de sentiment et de raison. Il n’est rien dont nous soyons plus près que de croire toute la nature animée et vivante ; tout dans l’univers semble nous parler, tout réveille quelqu’idée dans notre esprit, ou porte quelque sentiment dans notre âme le cœur est tour à tour triste ou gai suivant les objets qui l’environnent ; l’esprit conçoit des idées plus sublimes ou plus basses suivant que les objets qu’il s’applique à considérer sont eux-mêmes plus ou moins imposant. Pour les animaux, ils ont déjà tant de rapports avec nous, qu’il ne nous en coûte pas beaucoup de leur en supposer quelques-uns qu’ils n’ont pas. L’esprit n’est point choqué de ces sortes de fictions ; la nature les favorise, et se prête sans effort à ces jeux agréables d’une imagination féconde.

Le Lion amoureux

Ce que j’ai dit suffit pour les règles qui regardent les personnages. Nous n’avons plus maintenant qu’à considérer les ornements de détail, et à voir quel est le style qui convient le mieux à l’apologue. Le style de l’apologue a deux caractères principaux, la simplicité et la naïveté. Il ne doit pas y avoir dans une fable d’expressions recherchées, de tours précieux, et de phrases ambitieuses : la plus grande familiarité, la plus grande bonhomie doivent y régner. Il faut y éviter avec soin les pensées subtiles, les rapprochements, les antithèses, et tout ce qui sent la moindre affectation. Ce qui ne veut pas dire pourtant qu’il faille en exclure tous les ornements : il faut au contraire de la grâce, de l’enjouement, de la gaîté, dans le style de la fable : on peut y semer avec goût les fleurs et les agréments de la diction. Mais tout cela ne doit faire aucun tort à la simplicité : il est même des occasions où le fabuliste peut prendre un ton plus élevé, par exemple, quand il parle des héros et des Dieux, ou qu’il peint les funestes ravages d’un mal qui va répandant partout la terreur et la mort ; alors son style peut devenir plus pompeux, plus fort, et prendre même tous les caractères du style sublime. Néanmoins la simplicité doit être le caractère dominant : tout le reste, sans en excepter même les écarts, doit en prendre une teinte générale qui se manifeste plus ou moins selon le sujet ou les circonstances.

Le second caractère du style de la fable et le plus important, c’est la naïveté. Elle consiste dans la persuasion où l’auteur parait être de tout ce qu’il raconte. Cette persuasion doit se montrer au plus haut degré : il faut que le fabuliste soit lui-même spectateur et témoin des événements dont il parle ; qu’il les voie se passer sous ses yeux, qu’il en observe les moindres circonstances, qu’il en rapporte avec une fidélité scrupuleuse jusqu’aux moindres détails ; pour accroître encore l’illusion, il faut qu’il paraisse aussi lui-même s’intéresser à ses personnages; qu’il les amène sur la scène, qu’il leur donne à chacun un nom, et que ce nom une fois donné les désigne et les fasse connaître parfaitement. C’est par de tels moyens que le fabuliste gagnera ses lecteurs et qu’il les amènera au but qu’il se propose. Ils croiront entendre un enfant capable de se passionner pour des bagatelles, et de prendre pour des vérités des contes frivoles qu’on lui a faits : ils partageront bientôt eux-mêmes cette simplicité crédule, et au lieu d’une histoire faite avec plaisir, ils s’imagineront entendre le récit d’une aventure véritable.

Conclusion

Terminons toutes ces règles de l’apologue par une dernière qui regarde la brièveté même du récit. Il faut en effet que le récit soit court ; c’est une des qualités que l’apologue a conservées de sa première origine. Comme il fallait s’en servir dans les circonstances mêmes pour lesquelles il avait été inventé, s’il n’eut eu toute la brièveté possible, il n’eût pu être employé à l’usage auquel on le destinait. Maintenant encore la brièveté est une qualité qui convient très-bien à l’apologue. Chaque fable n’a qu’une seule vérité à montrer et a faire sentir ; on ne doit donc y admettre que ce qui est nécessaire pour mettre cette vérité dans son plus grand jour.

Mais il ne servirait de rien de connaître les règles de l’apologue, si nous ne les voyions pratiquées par les grands écrivains en ce genre. Nous allons donc passer aux fabulistes, et laissant tous ceux qui n’ont rien produit de remarquable, nous ne nous occuperons que des premiers, et de ceux qui ont mérité de fixer l’attention. Nous ne nous permettrons pas non plus de juger les auteurs sur lesquels le jugement des siècles n’a pas encore passé.

Antoine-Jacques-Marie Garrigues

  • De l’apologue : de la nature, de l’origine et des avantages de l’apologue,  par Antoine-Jacques-Marie Garrigues, Fain, 1813.

Voir plus :

  • Règles et définition de la fable

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