Tribut envoyé par les animaux à Alexandre analyse de MNS Guillon – 1803.
- Tribut envoyé par les animaux à Alexandre.
(1) Parmi l’antiquité. Parmi ne se joint point aux noms collectifs.
(2) La Déesse aux cent bouches. La Renommée, » Ce Monstre horrible, énorme, dit Virgile , par un prodige étonnant, cache sous chacune des plumes dont son corps est couvert, autant d’yeux; autant de bouches et de langues toujours en mouvement ». AEneid. L. IV. v. 181.)
(3)…….Toute espèce lige
De son seul appétit. Asservie à son appétit. Lige , droit que le vassal doit à son. Seigneur. On n’est point d’accord sur l’étymologie de ce mot; mais toute discussion là-dessus seroit étrangère à notre sujet.
(4) Et , malgré le héros de Jupiter issu. Sans égard pour le tribut destiné à Alexandre. Ce prince, né de Philippe, roi de Ma cédoine, se prétendoit fils de Jupiter. On ne cite point ce nom-là sans se rappeler le héros qui en a fait le nom de la valeur brillante et heureuse. Son ambition étoit de devenir l’unique souverain de l’univers : il paraissait même qu’un seul monde n’eut pas suffi à ses vastes projets de conquête. On a loué ce prince en cent en droits. L’Écriture l’a peint d’un seul trait : Toute, la terre, s’est tu en sa présence.
(5) De fleurs tout diapré. Remy Belleau :
Avril, l’honneur des prés verds
Qui, d’une humeur bigarrée,
Emaillent de mille fleurs ,
De couleurs
Leur parure diaprée.
Ce mot a vieilli. Pourquoi ? Je n’en sais rien : ce que tout le monde sait, c’est que les Grecs, avec bien plus de moyens de perdre, étoient bien plus jaloux de conserver toutes leurs, richesses.
(6) Le croit. L’accroissement, le produit, ce qu’il y a de plus. ( Coste ). S’applique particulièrement au produit des bestiaux.
(7) Sommiers. Chevaux de somme, bêtes de charge.
(8) Corsaires à Corsaires, etc. Vers pris de Régnier. ( Sat. XII.à la fin.)