Qui natus est infelix, non vitam modo
Tristem decurrit, uerum post obitum quoque
Persequitur illum dura fati miseria.
Galli Cybebes circum in questus ducere
Asinum solebant, bajulantem sarcinas.
Is cum labore et plagis esset mortuus,
Detracta pelle sibi fecerunt tympana.
Rogati mox a quodam, delicio suo
Quidnam fecissent, hoc locuti sunt modo:
Putabat se post mortem securum fore:
Ecce aliæ plagæ congeruntur mortuo!
L’Ane et les Prêtres de Cybelle
Celui qui est né malheureux, non seulement traîne une vie misérable, mais sa cruelle destinée le poursuit encore au delà du trépas.
Les Prêtres de Cybèle emmenaient, dans leurs quêtes, un Âne qui portait les bagages. La bête étant morte de fatigue et de coups, ils l’écorchèrent et de sa peau firent des tambours. Peu après, quelqu’un demanda à ces Prêtres ce qu’ils avalent fait de leur cher compagnon: « Il croyait, répondirent-ils, être bien tranquille après sa mort, mais les coups pleuvent encore sur le défunt. » (Asinus et Galli)