Pendant que l’homme délibère,
Dieu dispose ; et l’événement,
Avec ce qu’on arrête, ou ce que l’on espère.
Coïncide bien rarement.
Cherchant quelqu’endroit tranquille,
Et propice à tendre ses rêts,
Une araignée, après divers essais,
Avait, dans un lieu sûr. fixé son domicile.
La voilà bientôt dans son coin,
Travaillant et tissant comme une filandière;
Et la toile de l’ouvrière.
Rapidement s’étend au loin.
Puis dans son trou la scélérate,
Est là, guettant sous son arceau,
Quelqu’insecte , ailé dont la patte
Viendra se prendre à son réseau.
Comme son cœur alors se livre à l’espérance,
Comme elle va s’engraisser, s’arrondir.
Pour elle désormais et repos et plaisir,
Doux fruit de son travail, de sa persévérance.
Dès le jour même, et plumeaux et balais,
Mettaient fin à ces beaux projets.
“Les Araignées”