Du produit d’un petit jardin
Guillot vivait heureux. Une source d’eau pure
Baignait chez lui la laitue et le thym
Et suffisait à sa culture.
Guillot s’imagina qu’en augmentant cette eau
Son produit deviendrait plus beau,
Que l’argent pleuvrait dans sa bourse.
Il prend la pelle et le hoyau*,
Il fouille, il creuse, il agrandit sa source
Et fait si bien qu’il tarit le ruisseau
Qui faisait sa richesse. Adieu les plates-bandes,
Les choux, les raves, les écus !
Guillot n’eut que du tuf, des bruyères, des landes,
Et la misère par-dessus.
*Houe
“La Source”