A. Dachez
Jadis, un homme avait une vigne si belle
Et qui donnait des fruits si savoureux,
Qu’elle lui suscita grand nombre d’envieux :
Aussi, dans sa rage, l’un d’eux
Coupa, la nuit, d’une main criminelle,
Les plus fortes branches, pensant
Que plus tard périrait la plante tout entière.
Grand fut le désespoir de son propriétaire.
C’était au mois d’avril. A l’automne suivant,
0 merveille! ô bonheur! de la vigne taillée
(On pratiqua depuis cet utile moyen)
La récolte fut quadruplée !
Souvent du mal naît un grand bien.
A. Dachez