Un âne étant tombé dans un bourbier profond,
Faisait de vains efforts pour sortir de l’abîme,
Barbotait, pataugeait, mais la pauvre victime
De plus en plus gagnait le fond.
Un cheval passe : à sa vue, il s’arrête.
L’âne lui brait de lui porter secours.
— Eh ! ne voyez-vous pas ? lui dit l’autre, je cours
Où mon maître m’attend…. De ce trou, pauvre bête,
Le Ciel vous aide à sortir au plus tôt. —
Puis il repartit au grand trot.
De telles gens la terre est pleine.
Chacun vous plaint, maudit le sort bien haut,
Mais pas un ne vous aide à sortir de la peine.
“L’Âne et le Cheval”