Philomelle chantait ; l’Ane se mit à braire,
Et Philomelle de se taire.
Victoire ! s’écria notre insolent Baudet;
Quand il entend ma voir, le Rossignol se tait :
Aux éclatans accords de mon chant héroïque
Il cède le prix de musique.
Je connais à la cour un duc impertinent ;
Il a le verbe haut, il tranche du capable ;
Il impose silence au modeste talent :
Je veux lui dédier ma fable.
“L’Ane et le Rossignol”
- Alexandre Coupé de Saint-Donat- 1775-1845