Un jour, paissant dans un bois solitaire,
Un Baudet vit un Sanglier :
L’Âne d’abord se mit à braire.
Puis à l’injurier,
Quand l’habitant des bois, du pied creusant la terre.
Montra sa luire à maître Aliboron,
Qui de peur en eut le frisson.
En voyant ranimai frémissant de colère…
Mais notre Sanglier, faisant réflexion.
Lui dit avec dérision :
« Va-t’en; à te punir ne crois pas que je pense;
« Un tel haut fait est indigne de moi!
« Va, le mépris, poltron! que j’ai pour toi
« Remplace ma vengeance. »
“L’Âne et le Sanglier”