Après avoir battu la campagne en tous sens,
Sans avoir pu trouver occasion aucune
De décharger son arme, un Chasseur à pas lents
Regagnait sa maison, le cœur plein de rancune
Contre les lièvres trop prudents. —
« C’est vraiment une honte…
» Que diront les amis ?
» Pas même une Perdrix ! »
Plus il y réfléchit plus sa tête se monte.
Tout-à-coup, furieux, il s’en prend à son Chien :
« Bête stupide et bonne à rien
» Qu’à la curée, il faut qu’avec toi j’en finisse,
» Et que je te punisse ;
« Meurs donc, à la fin : pan… »
La pauvre Bête est sur le flanc.
De ma Fable voici ce que l’on peut conclure :
L’orgueil n’a ni frein ni mesure.
“Le Chasseur” (à suivre par “L’Orgueilleux puni”)