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Le Corbeau et l’Abeille

K.R. by K.R.
novembre 18, 2021
in Hippolyte de la Courcelle
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icon-angle-double-right Hippolyte de la Courcelle

Va-t-en, chétif insecte éphémère, et cesse de m’étourdir par tes bourdonnements ; les Dieux auraient bien fait de te laisser dans le néant, toi et tes pareils : car enfin, vous naissez et vous mourez, voilà votre histoire ; au lieu que nous vivons des siècles entiers, nous parcourons toutes les zones de la terre, notre odorat devine les événements ; et notre vol, tant nous sommes divinement inspirés, notre vol et notre chant servent aux présages et aux déterminations des humains. Ainsi parlait un vieux corbeau à une jeune abeille dont la trompe était embaumée de miel, et qui portait autour de ses pattes la cire dont elle allait construire ses rayons. La fille de l’Air lui répondit : « Je vis peu de temps, il est vrai, mais mon travail et l’usage que j’en fais me rendent chère à Jupiter, depuis que mes ancêtres ont eu l’honneur de nourrir sa divine enfance sur le mont Ida. Qu’importe qu’on vive cent ans ou cent minutes ? l’emploi de nos moments en fait seul la valeur. Je fais deux parts du mien ; je récolte mon miel pour nourrir mes enfants moi-même, et pour récompenser par mon superflu les soins hospitaliers de l’homme ; et ma cire brûle devant les autels des Dieux, à qui je dois mon bonheur, pour leur marquer et mon amour et ma reconnaissance. Quant à vous, les sages apprécient votre longévité désastreuse ; vous servez aux aruspices à tromper par de vains présages la crédulité de l’imbécile vulgaire ; vous subodorez de loin les batailles, et avec les loups et les vautours vous déchirez les lambeaux des cadavres. Quadrupèdes et gens, tout vous est bon ; et vous faites grande chère quand les humains s’entretuent comme des animaux enragés, ou quand la colère des Dieux déchaîne sur eux la contagion et la mort. S’ils deviennent jamais sages et pacifiques, je vous plains ; car vous jeûnerez longuement. — Abeille, ma mie, reprit le corbeau, j’ai vécu cent ans, et je n’ai pas vu les hommes une seule année paisibles dans ce bas univers ; ils sont apparemment créés et mis au monde pour guerroyer. Quant à l’utilité, j’ai peut-être eu tort de toucher cette corde… cependant ce Jupiter dont vous me parlez n’a rien fait d’inutile ; et c’est certainement pour le salut des vivants qu’il nous a destinés à dévorer les morts.
Je préfère le bon sens de la jeune abeille aux vains discours de ce radoteur de corbeau. Elle vit peu de temps, mais elle est utile, elle est reconnaissante et pieuse ; elle est dans sa ruche le modèle des sujets laborieux et fidèles, et par tout vous la voyez ardente à suivre ses travaux, et à donner des marques d’une intelligence céleste. — Le sage emploi du temps en fait seul le mérite. Un siècle d’oisiveté ne vaut pas une heure employée à servir les hommes et & louer les Dieux.

“Le Corbeau et l’Abeille”

  • Hippolyte de la Courcelle, 18..

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