Hippolyte de la Courcelle, 18..
Les Veillées d’un père de famille, ou, Étrennes à la jeunesse : recueil religieux, moral, historique, géographique, scientifique et littéraire. Hippolyte de la Courcelle, Libr. des bons livres, 1852. (On ne sait presque rien sur la vie de cet auteur… sinon qu’il est auteur des fables en proses qui suivent…
FABLES:
- Le Serin et le Hibou
- Le Petit Chat
- Le Corbeau et l’Abeille
- Le Fruit de l’Éducation
- Le Philosophe, l’Enfant et le nid d’Oiseau
- L’Enfant et la Toupie
- Les Arbres et les Fleurs bien soignés
- L’utile vaut mieux que ce qui n’est qu’agréable
- Un Médecin et les Troglodytes
- L’Enfant qui imite le Singe
- Le Chameau et le Chat
Origine de la Fable :
Un jour (ce fut le dernier jour de l’Age d’or), le Mensonge surprit la Vérité endormie, la dépouilla de sa robe blanche et s’en revêtit. Il devint aussitôt le Dieu de la terre. Le monde, séduit par un faux éclat, se vit moins de rien déchu de sa première innocence ; il renonça à toute sagesse, à toute probité, à toute pudeur. La Vérité fut chassée et méconnue, et l’on rendit au Mensonge qui avait usurpé son nom, le culte qui lui était dû. Tout ce que celle-ci disait était traité de visions, tout ce qu’elle faisait passait pour des extravagances. Hasardait-elle une remontrance, on lui riait au nez ; s’abaissait-elle à la prière, on la traitait d’importune. Elle allait en vain de porte en porte, et lorsqu’elle se présentait pour entrer, on lui criait de passer son chemin…
La Vérité prit la fuite toute baignée de larmes ; elle alla se cacher dans le désert. Mais elle y était à peine arrivée, qu’elle trouva dans un buisson les vêtements bigarrés qu’y avait laissés le Mensonge ; elle n’hésita point de s’en couvrir ; et sous ces haillons c’était toujours la Vérité, mais ornée des ajustements du Mensonge. Elle retourna parmi les hommes ; ils la virent avec plaisir ; et ceux qui avaient été les plus scandalisés de sa nudité, la reçurent agréablement sous cette parure étrangère, et sous le nom de Fable qu’elle adopta. (Hippolyte de la Courcelle)
Préface : (extrait) :
…A vous surtout à qui j’adresse plus particulièrement ces lignes, Jeunes enfants, je voudrais que mes faibles travaux fussent profitables ; aussi est-ce à vous que je dédie ces Veillées d’un Père de Famille, esquisse rapide des choses et des hommes, — recueil varié qui tour à tour récréera et captivera votre esprit, mais dont le but principal est de vous inspirer le désir d’acquérir des connaissances plus vastes et plus profondes, et de vous rendre un jour utiles à vos concitoyens.
- Hippolyte de la Courcelle, Libr. des bons livres, 1852
- Hippolyte de la Courcelle, 18..