Un animal, tout à fait animal ;
(Il vivait pour manger, et, mangeant sans mesure,
De l’animalité c’est bien la marque sûre ! )
Donc, mon glouton était en un jour de régal ;
Il s’en donnait !.. Mais, quand la cruche est pleine,
Plus n’est moyen d’y faire entrer de l’eau ;
Il fallut s’arrêter, ce ne fat pas sans peine,
Car, malheureusement, le dessert était beau ;
— Ah ! Dit-il en pleurant, quels destins sont les nôtres !
Devant des mets exquis ne plus sentir la faim !
Et de plus avoir le chagrin
Qu’ils vont être mangés par d’autres !
“Le Glouton”