
Le labyrinthe fut imaginé par Le Nôtre, à la demande de Louis XIV, on y rencontre deux statues, une représentait Esope (par Le Gros) et la deuxième l’Amour ( par Baptiste Tuby) tenant entre les mains un peloton de fil. (Le Fil d’ Ariane.)
Sur une idée de Charles Perrault, Bensserade fit ces fables en quatre vers. Chaque fable de quatre vers était inscrite en lettre d’or sur une lame de bronze peinte en noir. Les fables et les descriptions ont été gravées par Sébastien Le Clerc.
Bensserade, expliquait la Fable et sa moralité’. A l’entrée, deux statues en plomb doré représentaient Pune, Ésope tenant un rouleau de papyrus à la main,. et l’autre, l’Amour; pour montrer que si ce dieu engage les hommes dans de fâcheux, détours, Ésope, par la sagesse de ses Fables , leur enseigne le chemin pour en sortir .³
Entre tous les bosquets du petit parc de Versailles, le Labyrinthe n’était pas le moins curieux par la nouveauté du dessin, par une infinité d’allées tellement disposées , qu’on s’y égarait facilement et par le nombre et la diversité de ses fontaines et de ses jets d’eau. Les sujets des fontaines étaient empruntés aux Fables d’Ésope, et les animaux en plomb, de grandeur naturelle et coloriés , exprimaient l’action indiquée par le Phrygien. Les coquilles rares, la rocaille fine dont tous les bassins étaient ornés, et l’abondance de l’eau que lançaient les animaux, conduisaient de surprise en surprise. Chacune de ces fontaines, au nombre de trente-neuf, était placée dans une salle de verdure, et une inscription en quatre vers, parFABLES :
- Le Duc et les Oiseaux
- Les Cocs et la Perdrix
- Le Coc et le renard
- Le Coc et le Diamant
- Le Chat pendu et les Rats
- L’Aigle et le renard
- Le Paon et le Geay
- Le Coc et le Coc-d’Inde *
- Le Paon et la Pie
- Le Serpent et la Lime
- Le Singe et ses Petits
- Le Combat des Animaux
- Le Renard et la Gruë *
- La Gruë et le renard
- La Poule et ses Poussins *
- Le Paon et le Rossignol
- Le Perroquet et le Singe
- Le Singe juge
- Le Rat et la Grenouïlle
- Le Lièvre et la Tortue
- Le Loup et la Gruë
- Le Milan et les Oiseaux
- Le Singe Roy
- Le Renard et le Bouc
- Le Conseil des Rats
- Les Grenouïlles et Jupiter
- Le Singe et le Chat
- Le Renard et les Raisins
- L’Aigle, le Lapin et l’Escarbot
- Le Loup et le Porc-Epic
- Le Serpent à plusieurs Testes
- La Souris, le Chat et petit Coc
- Le Milan et les Colombes *
- Le Dauphin et le Singe
- Le Renard et le Corbeau
- Le Cygne et la Gruë
- Le Loup et la Teste
- Le Serpent et le Porc-Epic
- Les Cannes et le Barbet
Le Labyrinthe fut créé à la demande de Louis XIV.¹

Le Labyrinthe situé à l’ouest, et près de l’Orangerie, était d’un entretien dispendieux; Louis XVI le supprima lorsque les arbres furent abattus en 1775.
Il est remplacé par un jardin demi-anglais planté d’arbres exotiques , et auquel ce prince avait donné le nom de Bosquet de la Reine; c’est actuellement le bosquet de Venus ; on devait y placer la statue de cette déesse…
Bosquets de Versailles — Intérieur du Labyrinthe.²
A l’entrée de l’allée est représentée en deux groupes la fable intitulée le Renard et ta Grue. A gauche « le renard a le museau sur une soucoupe de vermeil doré, posée sur un rocher de rocailles, et se régale lui seul, pendant que la pauvre grue fait un jet en l’air. » A droite « la grue a son bec dans un vase de cristal, et mange de la bouillie, pendant que le renard qui est auprès jette de l’eau. » Dans le fond de l’allée on aperçoit la fable qui a pour sujet le Combat des animaux.
Sur le devant, Diane, assise et entourée de ses Nymphes, se repose de la chasse. Près d’elle sont deux vases dont les socles en marbre de Languedoc se voient encore dans le bosquet de la Reine, qui a remplacé le Labyrinthe. Par Cotelle.
- Labyrinthe de Versailles – MDCLXXVII – Gallica.bnf
- ¹ et ³ (Recherches historiques et critiques sur Versailles – par Jean Eckard – 1834) – ² (Notice des peintures et sculptures composant le Musée Impérial de Versailles, T. I – Montalant-Bougleux, 1854) –
- Le labyrinthe et les fables