LOQMAN, LUKMAN le Sage
Un lion étant devenu vieux et faible, ne pouvait plus attaquer aucun des animaux. Il résolut d’employer la ruse pour se procurer de la nourriture; et feignant d’être malade, il se jeta dans une caverne. Toutes les fois qu’un animal vint le visiter, il fut mis en pièces et dévoré dans l’intérieur de la caverne. Le renard y vint a son tour, et, « s’arrêtant à la porte de la caverne, il salua le lion. Comment te portes-tu, lui dit-il, ô roi des animaux! Pourquoi, répondit le lion, n’entres -tu pas, père de la petite forteresse ?
je te croirais, répondit le renard, si je ne voyais pas les traces de bien des animaux, qui y sont entrés, mais dont aucun n’est ressorti.
Cette Fable signifie
que l’homme ne doit entreprendre aucune affaire avant de l’avoir bien examinée.
- Lukman (Locman ou Loqman), (Le Lion et le Taureau)
Autre version: Le Lion et le Taureau
Un lion voulait un jour dévorer un taureau, mais n’osant l’attaquer, à cause de sa force, il résolut d’employer la ruse contre lui ; c’est pourquoi il alla à sa rencontre , et lui dit : ce Sache que j’ai pris un agneau fort gras, et je désire que tu vienne cette nuit » m’aider à le manger ». Le taureau ayant accepté l’invitation, il s’acheminèrent vers le lieu du festin. Lorsqu’ils y furent arrivés, le taureau qui s’aperçut que le lion avait préparé de grandes marmites et beaucoup de bois sec, prit la fuite. « Ami, lui dit le lion, pourquoi donc après être venu jusqu’ici, t’enfuis-tu comme si tu redoutais quelque chose ? »
C’est, répondit le taureau, parce que je sais que tout cet appareil est pour quelque chose de plus grand qu’un agneau. »
Sens moral :
Le sage ne doit pas se fier aux protestations de son ennemi, ni se familiariser avec lui.
- Développements des principes de la langue arabe moderne, Auguste F. Herbin, Baudouin, 1803.