Luqman le Sage
Poète, moraliste et fabuliste antiquité
Loqman, Lokman , lukman ou Locman, grand fabuliste oriental, mena une vie mystique et mystérieuse. Ses fables furent publiées par Epernius “Arabe – Latin” en 1615.
Loqman est l’auteur d’un grand nombre d’apologues qui ont fini de jouir d’une grande célébrité dans tout l’Orient. La réputation de Locman s’est répandue de l’Asie jusqu’en Europe.
On dit qu’il reçut de Dieu un don de sagesse , il n’y a qu’a lire ses fable pour s’en convaincre. L’auteur de la Poule aux œufs d’Or, reste dans l’histoire des fabulistes comme l’un des plus grands et de plus anciens…
* On demanda un jour à Locman comment il était devenu si prudent et si éclairé ; il répondit : « En étant toujours fidèle à la vérité, en gardant inviolablement ma parole, et en ne me mêlant que de ce qui me regardait. » – A la question d’où venait sa sagesse ? il répondit : « En suivant l’exemple des aveugles, qui n’envoient jamais le pied sans avoir tâté le terrain. ». A La question qui lui avait enseigné la vertu ? : « Les méchants, par l’horreur que m’ont inspirée leurs vices. »
Aujourd’hui, les Orientaux, lorsqu’ils veulent parler d’une personne sage et prudente, ils citent Loqman par un de ses proverbes ou “Amthals“.
Loqman et les autres fabulistes :
On trouve plusieurs ressemblances entre lui et Ésope, dans ses fables écrites en arabe, et celles écrites par le fabuliste grec. Lokman aurait écrit les originaux des fables suivantes et de plusieurs autres plus ou moins connues dont : “Le Buisson“, une fable dédaignée par La Fontaine mais que La Motte reprit à son compte . Quelques fables très ressemblantes avec celles de Jean de La Fontaine : Un cerf , L’Homme et la Mort , la Tortue et le Lièvre , l’Enfant…
Lockman le Sage :
Le lendemain survint dans le même endroit le sage Lockman , le philosophe et le poète ; Lockman, l’amour des humains, le précepteur des peuples et le conseiller des rois, Lockman qui cherchait souvent les solitudes les plus écartées pour y méditer sur la nature et sur Dieu.
Et Lockman marchait d’un pas tardif, parce qu’il était affaibli par son grand âge, car il avait atteint, le même jour, le trois-centième anniversaire de sa naissance.
Lockman s’arrêta au spectacle, qu’offraient alors les environs de l’arbre du désert et il réfléchit un instant…. la suite
Fables de Loqman le Sage :
- Le Lion et les deux Taureaux
- La Gazelle (soif)
- La Gazelle (malade)
- Le Lion et le Renard
- Le Lion et le Taureau
- Le Lion et l’Homme
- Le Cerf et le Lion
- Le Cerf et le Renard
- Les Lièvres et les Renards
- La Hase et la Lionne
- La Femme et la Poule
- Le Moustique et le Taureau *
- Un Cerf
- Un Cerf
- L’Homme et la Mort
- Le Jardinier
- L’Homme et l’Idole
- L’Homme et la Jument
- L’Homme et le Porc
- La Tortue et le Lièvre
- Le Loup
- Le Buisson
- Le Scarabée et l’Abeille
- L’Enfant
- L’Enfant et le Scorpion
- La Colombe
- Le Chat
- Le Forgeron et le Chien
- Les Chiens et le Renard
- Le Chien et le Lièvre
- L’Estomac et les deux Pieds
- La Belette et les Poules
- Le Soleil et le Vent
- Les deux Coqs
- Les Loups
- Le Chien et le Loup
- L’Oie et l’Hirondelle
- Les deux Chiens
- Les deux Serpents
- Le Chien et le Milan
- Fables de Lokman, textes : MM. Léon et Henri Helot. 1847.
La maison de Loqman :
Loqmân avait une petite cabane, étroite comme la caisse d’un luth ou l’embouchure d’un chalumeau.
Un importun lui demanda : «Que signifie cette maison qui a six empans sur trois pas ?
«Dans ce monde si vaste et rempli de délices, comment te contentes-tu de cet affreux réduit ? »
Avec un soupir glacé et des yeux pleins de larmes, le vieillard répondit : « C’est encore trop pour qui doit mourir * !
« Nous habitons dans une auberge, et je suis un voyageur; nous demeurons sur un pont, et je suis un passant. »
- SÈNŸ, Hèdiqè , poésies persanes.
*Le personnage dont il va être question s’était-il inspiré de cet incident de la vie de Loqmân, ou bien est-ce une simple coïncidence :
« Un honnête homme s’étant bâti une petite retraite, et voyant qu’on lui reprochait qu’il s’était fait une maison trop petite et trop étroite, peignit sur la porte un nid d’alcyon, qui est si juste au corps de l’oiseau que. rien autre n’y saurait entrer, et l’accompagna de ces mots : Relicturo satis (Pour le quitter bientôt il me suffit assez). »
Le P. C. F. Menestrier, Devises des princes ,cavaliers, dames, etc., Paris, 1683, t. II, p. 501.