Un jour l’humble Ruisseau supplia le Rocher
De se ranger un peu pour lui donner passage.
Le Rocher ne bougeoit, sourd à son doux langage.
Le Ruisseau, voyant bien qu’il ne pouvoir toucher
L’immobile & dur personnage,
Sans se fatiguer davantage
A lui demander ce passage,
Se met lui-même à le chercher.
Il fouille, il creuse , & d’âge en âge,
Constamment attaché
A suivre son ouvrage,
Il trouve un débouché.
“Le Ruisseau et le Rocher”