Pour l’homme réfléchi tout cache une pensée :
L’insecte bourdonnant sous le gazon fleuri,
Le nid du passereau, la rose balancée
Par le zéphyr qui lui sourit.
Ce pur ruisseau, fraîche merveille,
Est l’image de mon destin,
Il murmure à mes pieds, et l’onde de la veille
N’est pas l’onde du lendemain.
Ainsi passent mes jours, ainsi ma courte vie
S’enfuit avec rapidité ;
L’heure que je vécus, d’une autre heure suivie,
S’écoule vers l’éternité.
“Le Ruisseau”