L’Écureuil qui tourne dans sa cage et le Chien qui tourne la broche
Laridon, soit dit sans reproche,
C’est un sot métier que le tien,
Disait un écureuil à certain citoyen
Qui de son espèce était chien
Et de son métier tourne-broche.
— Pardon, petit ami, pardon ;
Mais ce que tu dis là, répond le Laridon,
On le dirait peut-être avec plus de justice,
Du métier que le long du jour,
Tu fais enfermé dans ce tour.
— Ce n’est pas un métier ; ce n’est qu’un exercice.
— J’estime autant l’oisiveté.
Cesse de tirer vanité,
De consommer ta force en efforts si futiles ;
Et méprise un peu moins mon humble activité.
Tous tes pas sont perdus ; tous les miens sont utiles.
“L’Écureuil qui tourne dans sa cage et le Chien qui tourne la broche”