Possesseur d’un petit écu ,
Un enfant se croyait le plus riche du monde.
Le voilà qui fait voir ce trésor à la ronde,
En criant gaîment : J’ai bien lu !
A merveille ! lui dit un sage ;
C’est le prix du savoir que vous avez reçu,
(Du savoir tel qu’on peut le montrer à votre âge).
Mais voulez-vous encore être heureux davantage ?
Aspirez, mon enfant, en prix de la vertu ;
Vous l’aurez, quand des biens vous saurez faire usage.
L’enfant entendit ce langage,
L’Écu, d’après son cœur, et sensible et bien né,
A rapporter le double est soudain destiné ;
Avec le pauvre il le partage.
“L’Enfant et le petit Ecu”