Abbé Jean-Louis Aubert
Poète, écrivain et fabuliste XVIIIº
Abbé Jean-Louis Aubert, fabuliste et critique est né le 15 février 1731 et mort le 10 novembre 1814. Il écrit quelques fables dans le Mercure de France. Aubert, fut un critique plein de goût, d’érudition. Rédacteur en chef pendant plusieurs années du feuilleton des Affiches de la province et de Paris, puis au journal des beaux-arts .
Ses plus beaux écrits ont paru sous le titre de Fables et Œuvres diverses à Paris en 1774.
Au sujet de ses fables, Voltaire lui écrit la lettre suivante :
“J’ai lu vos fables avec tout le plaisir qu’on doit sentir quand on voit la raison ornée des charmes de l’esprit. Il y en a qui respire la philosophie la plus digne de l’homme…..
….De telles fables sont du sublime, écrits avec naïveté. Vous avez le mérite du style, celui de l’invention, dans un genre où tout paraissait avoir été dit.” Voltaire.
FABLES
- Le Serin mis en cage
- La Rose
- Le Billet d’enterrement et le billet de Mariage
- Le jeu d’échec
- Le Dog et sa chaine
- La Rose et le Bouton
- Fanfan et Colas
- Le Jeu de Palet
- Le Livre et la Raison
- L’Âne Ministre
- L’Horloge à Réveil
- Le Sommeil du Méchant
- Les Mites
- La Servante
- Le Chat le Coq et le Clocher
- Les deux Vieilles Chattes
- La Loterie de Vénus
- La Linotte
- L’Abricotier
- L’Enfant et le petit Écu
- L’Âne et le Rossignol
- Le Nid incendié
- L’Ours et le Rat
- Les Crimes et châtiments
- La Souris et le vieux Rat
- Les Fourmis
- La Papillon et le Flambeau
- La Fauvette
Jean-Louis Aubert
Mais celui de tous les fabulistes qui s’est le plus distingué après La Fontaine, dans l’intervalle de temps que nous venons de parcourir, est l’abbé J.-L. Aubert, qui fut à la fois bon critique et bon poète. Né à Paris le 15 février 1731, il mourut en la même ville, le 10 novembre 1814. Aubert conserva le titre d’abbé, parce qu’il avait été tonsuré dans sa jeunesse. Son véritable titre littéraire, ce sont ses fables. Assez naturelles, sans avoir l’inimitable laisser-aller du Bonhomme; assez purement écrites, sans approcher de la finesse de La Motte et de la grâce de Florian, elles sont cependant originales et très-recommandables dans leur genre. En ne s’éloignant pas du naturel et de la simplicité, il a eu l’art d’élever le ton de l’apologue, et de lui donner un air de philosophie, qui ne dépare point la fable, quand il est sobrement dispensé. Tout homme de goût sera de l’avis de Voltaire au sujet de ses fables du Merle, du Patriarche, des Fourmis, en y reconnaissant le sublime et la naïveté fondus ensemble . Ce ne sont pas les seules qui méritent cet éloge.; plusieurs ont droit dans leur genre à un tribut de louange particulier. En voici une des plus jolies et des plus morales. (Cours de littérature profane et sacrée, Volume 2 – Bohaire, 1833)
- Fables et Œuvres diverses à Paris en 1774