Un jour aux flâneurs de la ville
Un marchand d’esprit vint s’offrir :
— Va donc ! L’on pourrait t’en fournir ;
Le tien, brave homme, est inutile,
— Dirent-ils tous jusqu’au dernier.
Survint un marchand de sottises,
Et vite on vida son panier.
De l’une de ces marchandises
Nous sommes tous fort bien pourvus.
Je ne vous dirai pas laquelle ;
Mais, pour le sûr, ce n’est pas celle
Dont nous croyons avoir le plus.
“Les deux Marchands”