Pour leur commune sûreté
Un jour trois Taureaux se liguèrent ,
Et par-devant les Pénates jurèrent
De voler au secours de la fraternité ,
A la première hostilité.
Un Lion apprenant la chose ,
En a dépit et n’ose
Attaquer seul pareil triumvirat.
Il use des moyens , que la scélératesse
Inspire à la faiblesse ;
Enfin il rompt le concordat.
Nos amis divisés , tour-à-tour il combat
Les sottes gens, et chacun d’eux présente
Au vainqueur un morceau , dont il fait son profit.
Union la puissance augmente ,
Discorde l’affaiblit.
“Les Taureaux et le Lion”