L’Homme et le Cadran solaire
Un homme cheminant, voit un cadran solaire ;
Comme l’astre du jour en ce moment l’éclairé,
L’interprète du temps, d’un doigt indicateur.
Annonce l’heure au voyageur;
Plus tard, regagnant sa demeure,
Notre homme encore eût voulu savoir l’heure,
Mais autour du soleil un nuage passait,
Et le cadran resta muet.
Le soleil, c’est la foi ; le cadran, c’est noire âme.
Tant que la foi nous verse un rayon de sa flamme,
Nous marchons pleins de force, utiles, glorieux ;
Mais quand pèse sur nous le doute ténébreux,
Notre âme qui languit dans un sombre esclavage,
Attend pour se reprendre à des jours plus heureux,
Que le vent de l’espoir ait chassé le nuage.
“L’Homme et le Cadran solaire”
- Pierre Lachambeaudie – 1806 – 1872