Enfin ! j’ai trouvé le repos !
Disait une huître de Marène* ;
Fidèle au nœud qui nous enchaîne,
Ce roc me défendra des flots ;
Nous ne faisons qu’un ; je défie
Au Trident de nous séparer ;
Je défie au Temps d’altérer
La tendre amitié qui nous lie.
— L’amitié, repart un marsouin,
De sa nature est peu constante,
Quand le besoin qui la cimente
N’est pas un mutuel besoin.
A maint courtisan qui s’accroche
Après maint puissant, c’est pourquoi
Je dis, crains le flot qui s’approche,
Bien que tu tiennes à la roche,
La roche ne tient pas à toi.
*Licence pour Marennes.
“L’Huître et le Marsouin”