
Motte (Antoine Houdar de la), membre de l’Académie française, né à Paris en 1672, était le fils d’un chapelier, originaire de Troyes. Après avoir fait ses classes chez les jésuites il étudia le droit, mais il l’abandonna pour se livrer aux compositions dramatiques. Son premier essai, intitulé les Originaux, ne réussit point. Le jeune La Motte, rebuté par cet échec, renonça d’abord à la littérature profane, et voulait même se retirer au monastère de la Trappe. De sages conseils l’ayant ramené dans le monde, son penchant pour le théâtre l’entraîna de nouveau à rechercher les suffrages du public, et il donna successivement a l’Opéra et au Théâtre-Français un grand nombre de pièces, qui, pour la plupart, obtinrent un grand succès. Il suffit de citer Issé, le Triomphe des Arts, Sémélé, la comédie du Magnifique et la tragédie d’Inès de Castro. La Motte ne fut pas aussi heureux dans ses odes, où l’on remarque de belles strophes, mais qui sont dépourvues de chaleur et de poésie. Une entreprise singulière, et qui attira sur son auteur les sarcasmes de ses contemporains, fut l’abrégé de l’Iliade, qu’il traduisit, sans savoir un seul mot de la langue d’Homère. Les églogues et les fables de La Motte, publiées vers le môme temps, obtinrent un brillant succès, surtout aux séances de l’Académie, où l’art de son débit déguisait la faiblesse des vers. Accablé de bonne heure par les infirmités, aveugle dès l’âge de quarante ans, il mourut le 20 décembre 1731. Ses œuvres ont été recueillies en 10 vol. in-12. On a aussi publié ses Œuvres choisies en 2 vol. in-18. (Notice sur Antoine Houdar de la Motte)
Les Fabulistes populaire, recueillis et mis en ordre par Emile de la Bédollière – Le Panthéon populaire, chefs-d’oeuvre illustrés de la littérature. (s. d.).
- Antoine Houdar de La Motte – 1672 – 1731