Rusticus et Hercules
Haerentem luteo sub gurgite rusticus axem
Liquerat et nexos ad iuga tarda boves,
Frustraque depositis confidens numina votis
Ferre suis rebus, cum resideret, opem.
Cui rector summis Tyrinthius infit ab astris,
Nam vocat hunc supplex in sua vota deum:
Perge laborantes stimulis agitare iuvencos,
Et manibus pigras disce iuvare rotas.
Tunc quoque congressum maioraque viribus ausum
Fas superos animis conciliare tuis.
Disce tamen pigris non flecti numina votis
Praesentesque adhibe, cum facis ipse, deos.
Le Villageois et hercule
Un villageois avait laissé enfoncés dans un bourbier profond son chariot et ses bœufs encore attachés au lourd attelage : il espérait, mais en vain, que les dieux, une fois sa prière formulée, viendraient le secourir, sans qu’il eût à bouger. Le héros protecteur de Tirynthe (car c’est le dieu qu’il supplie d’accomplir ses voeux) se met à lui dire du haut des cieux : « Ne cesse pas d’exciter avec l’aiguillon tes boeufs harassés et tâche d’aider de tes mains les roues immobiles. Quand tu auras affronté la difficulté et épuisé toutes les ressources de tes forces, alors tu pourras rendre les dieux favorables à tes désirs. Apprends que les dieux ne se laissent pas fléchir par les voeux d’un paresseux et obtiens leurs secours en agissant toi-même.»