Auguste Judlin
Poète et fabuliste XIXº – des fables à 13 ans
Auguste Judlin né en 1853 et décédé en 1908.
– Poésies d’Auguste Judlin de Lunéville, âgé de 13 ans, élève de l’École professionnelle de Loritz. Impr. de Hinzelin et Cie (Nancy), 1868.
A publié, entre autres, les Chants d’Alsace-Lorraine, Virich de Nideck, légende, Berger-Levrault (Paris), 1881.
FABLES :
Préface :
— Allons, petit grimaud, dans une humble préface,
Aux censeurs de l’époque il faut demander grâce.
Quoique tes premiers vers soient rimes, entre nous,
Dont plus d’un Chapelain ne serait point jaloux,
Le public, à l’avance, armé de raillerie.
Est prêt à dénigrer ta Muse trop hardie.
Jusqu’aux moindres défauts que tu n’as pu cacher,
Comment parer les traits qu’on va te décocher ?
» — Quel est cet écolier, à coup sûr, va-t-on dire,
» Qui, déjà possédé de la fureur d’écrire,
» Nous offre un parchemin dont la préface en vers
» Révèle, dés le début, les palpables travers ? »
— Eh ! monsieur le Public, arrêtez, je vous prie ;
Pourquoi tant vous débattre et vous mettre eu courroux ?
Ces vers, que vous frondez, ils ne sont point pour vous !
Je ne suis pas si sot de vouloir qu’on en rie ;
Ils sont mets trop grossiers pour vous être servis :
Je les réserve donc a mes meilleurs amis.
Auguste Judlin