Fable La Génisse, la Chèvre et la Brebis… analysée par C. Hygin-Furcy :
( Livre I. — Fable 6.)
- La Génisse, la Chèvre, et la Brebis, en société avec le Lion
Elle doit être à moi, dit-il, cl la raison, C’est que je m’appelle lion : A cela l’on n’a rien à dire.
LE PARTAGE DE LA POLOGNE (1772).
La Pologne était continuellement le théâtre de troubles intérieurs depuis que le comte Poniatowski y avait été placé comme roi par l’impératrice Catherine IL Les enfants de cette malheureuse nation se déchiraient entre eux et hâtaient l’agonie de leur mère-patrie.
Frédéric le Grand, roi de Prusse, jugea alors le moment favorable à ses projets, et, d’accord “avec la Russie, il représenta à l’Autriche qu’il était de leur intérêt commun de s’unir pour anéantir la nationalité polonaise. Un traité fut signé, le 5 août 1772, entre les trois grandes nations, et le démembrement de la Pologne eut lieu sans qu’aucune autre puissance n’y mit obstacle. L’Autriche et la Russie en prirent chacune un bon morceau, mais la Prusse garda le meilleur; car le territoire qu’elle s’annexa n’avait pas moins de 1,060 milles carrés, une population de 1,500,000 habitants, 262 villes, 8,274 villages, puis l’énorme avantage de posséder les bouches de la Vistule. Ce qui resta de la Pologne ne fût plus qu’un fantôme, que les trois géants du Nord promirent de respecter en renonçant à toutes nouvelles prétentions sur son territoire. Dieu sait comme plus tard, cet engagement fut tenu!…
La Russie et l’Autriche s’aperçurent bien que la Prusse avait fait le partage du lion de la fable , mais l’une était en guerre avec la Turquie, et l’autre ne se sentait pas de force à lutter avec Frédéric II.
Le vainqueur de Prague, de Lissa, de Rosbach, aussi grand par son génie que par ses victoires, mais que l’ambition dévorait, leur eut donné pour toute raison : « C’est que je m’appelle lion : à cela l’on n’a rien à dire. »
- La Génisse, la Chèvre et la Brebis…Charles Hygin-Furcy , 18??