Vers l’atelier de Praxitèle
Glycère accourut : « ô sculpteur,
Avez-vous l’Amitié ? dit-elle ;
Je lui voue un culte en mon cœur.
— Tiens, la voici, répond l’artiste.
— Oh ! dit-elle, elle est de moitié
Trop vieille, trop sévère et triste ;
Ce n’est pas cela l’Amitié.
Mais voyez celle qui se joue
Parmi les fleurs d’un air joyeux ;
Pour une Amitié, je l’avoue,
Elle me conviendra bien mieux.
— De ton sort, dit le statuaire.
Que le ciel daigne avoir pitié ;
Mais plus d’une avant toi, Glycère,
A pris l’Amour pour l’Amitié.«
“La Statue et l’Amitié”