Un corbeau s’étoit posé sur le dos d’un mouton. Un loup qui passoit près de là l’aperçut. Voyez ce que c’est que le bonheur! se dit-il à lui-même. Ce monstre de mauvais augure est perché là tranquillement, le berger ne lui dit rien : et moi, malheureux! si j’approchois seulement de ce mouton imbécile, tous les chiens galoperaient après moi. »
Le méchant cause tant d’effroi, que dès qu’il paroit tout le monde cherchée se garantir de lui.
“Le Corbeau et le Loup”
Notes :
Dans Ésope, le corbeau s’amuse a becqueter la plaie d’un Âne qui avait un ulcère. Les sauts et les gambades que fait l’âne pour se débarrasser de l’oiseau, amusent beaucoup des pâtres qui sont là. C’est à propos de ces ris que le loup fait sa réflexion.