Fable Le Loup et le Chien analysée par C. Hygin-Furcy :
( Livre I. — Fable 5.)
Attaché! dit le loup: vous ne courez donc pas Où vous voulez? —Pas toujours : mais qu’importe ? — Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte , Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
LE COLON PORTUGAIS ET LE SAUVAGE BRÉSILIEN, (1532-1534).

Martim Affonso de Souza reçut de D. Jean III, roi de Portugal, le titre de capitaine général, et partit avec une petite escadre, en 1532, pour aller au Brésil, où il fonda la première colonie portugaise. Il choisit à cet effet l’île appelée Or-pion par la tribu des Guayanazes et à laquelle on donna depuis le nom de Saint-Vincent. Le commandant amenait avec lui une grande quantité de colons, qui avaient formé le projet de se créer une nouvelle patrie dans ce pays lointain: il en laissa un certain nombre à Saint-Vincent, leur distribua des vivres, des instruments pour l’agriculture, des outils, et des semences pour pouvoir s’établir, construire des habitations et transplanter sur ce sol fertile les productions européennes. Martini Affonso remit alors à la voile pour exploiter le littoral et y fonder d’autres colonies dans les endroits les plus favorables, après avoir confié le commandement de Saint-Vincent à un homme intelligent nommé Luiz Pacheco.
La colonie prospéra rapidement ; la bonté, la douceur du climat, la prodigieuse fertilité du sol, tout secondait l’établissement des Portugais; ils cherchaient par tous les moyens à attirer les Guayanazes et à les décider à quitter leurs forêts pour adopter la religion chrétienne et la vie de la civilisation. Luiz Pacheco avait, à force de prévenances et de petits présents, gagné la confiance d’un des principaux chefs ou morubixabas des sauvages. Suivi de quelques-uns des siens, ce dernier s’était déterminé à venir à Saint-Vincent pour juger par seitta brusquement l’européen, appela ses compagnons et s’enfuit en toute hâte dans les forêts.
- Le Loup et le Chien par Charles Hygin-Furcy , 18??