Un soir d’été, le ciel revêtait ce beau voile
Où sur un bleu saphir scintillent mille étoiles;
Dans un jardin, sous une verte treille,
Une mère à ses enfants
Faisait admirer les merveilles
Et les splendeurs du firmament.
« Vois-tu, Jean, dit Marie,
Ce sont les yeux des anges qui sourient !
— Eh ! que tu es enfant !
Répond le petit Jean,
Ce sont les étoiles qui brillent. t>
Et il lui conte gravement
Tout ce qu’en disent les savants,
Tandis que la petite fille
Etait, au lieu de l’écouter,
Tout occupée à les compter.
Quand tout à coup, une étoile filante
Vient à se détacher des cieux;
Pour attraper cette balle brillante
Nos enfants s’élancent tous deux !
Mais elle a disparu Dans la nue !..
Et voilà les transports joyeux
Changés en larmes dans leurs yeux !…
Alors d’un mot la mère élève
Le cœur de ses enfants à la pensée de Dieu,
Leur disant : C’est ainsi que, détaché des cieux,
Le bonheur ne serait qu’un rêve.
L’Etoile filante, La Comtesse Louise Ossolinska.