Madame A. V. Coustard de Nerbonne, née en 18??. Maîtresse de pensionnat.
FABLES :
- Les deux Sœurs
- Le Dictionnaire et les Bouquins
- Petit Oiseau
- L’Église incendiée
- Le Riche et le Savant
- Le Feu de l’Ouvrière
- L’Oreiller de la Veuve
A PETIT LIVRE, PETITE PRÉFACE
La jeunesse est facile à amuser; les plaisirs les plus coûteux et les plus rares ne sont pas toujours ceux qu’elle apprécie davantage. J’ai vu souvent le jouet grossier,
acheté à la fête du village, préféré par l’enfant à la magnifique bagatelle sortie des magasins de Giroux.
Je veux donc espérer que mes jeunes lectrices s’amuseront de mon livre; que ma prose rimée se gravera facilement dans leur mémoire, et que mes petits dialogues tiendront parfois leur place dans les longues soirées de l’hiver. La- morale de mes fables n’est pas une grande dame richement habillée ; mais la morale comme la vérité peut se passer de parure ; l’envelopper dans de trop hautes, de trop brillantes pensées, la rend souvent difficile à reconnaître; la simplicité m’a paru mieux convenir à de naïves intelligences.
Habituée depuis longtemps à mettre mon langage à la portée du jeune âge, je n’aurais pu, sans doute, me plier à prendre un style plus élevé.
Cette impuissance avouée, mon seul litre à l’indulgence est tout entier dans ma bonne intention.
- Récréation des adolescentes, dialogues, proverbes, fables, contes, etc… Madame Coustard de Nerbonne, 1867