Léger Rabès, fabuliste, est né à Tulle en 1845. Juge mais aussi poète et fabuliste. Rabès Léger est mort en 1915.
Il nous laissa plus de deux cents fables en trois livres.
FABLES :
Préface :
Les fables ont un fond commun qui ne varie guère; aussi, est-il nécessaire, si l’on veut être lu, de sortir du ton ordinaire de l’apologue, et de faire quelque chose de nouveau; mais, que peut-on bien dire, après La Fontaine? Ce grand homme a été tellement supérieur, dans ce genre de poésie, à tous ceux qui l’ont précédé ou suivi, que les écrivains, qui veulent marcher sur ses traces, se trouvent sans cesse obsédés, je pourrais dire troublés, par le souvenir de ce maître inimitable. Malgré la difficulté, j’ai donc cherché, autant qu’il m’était possible, à diriger mes observations sur des sujets qui n’avaient pas encore été abordés par mes devanciers…
…Je ne me pose donc point en moraliste bien austère; je n’entends nullement réformer l’humanité, et je sais que le monde ira toujours son train ; j’ai seulement l’espoir que les personnes qui me feront l’honneur de me lire, trouveront par-ci par-là, sous ces innocentes allégories, quelques idées vraies et quelques conseils utiles qu’elles voudront bien retenir, après en avoir ri.
Tel est le but de cet ouvrage.
Tulle, février 1885. Léger Rabès.
Nos pères, en sabots, conquéraient des royaumes.
Apprenons à nos fils ce passé glorieux ;
Qu’ils aiment leur pays, qu’ils aiment leurs aïeux :
Au lieu de muscadins, nous en ferons des hommes!
L’Ours civilisé.
- Rabès, Léger, impr. de Crauffon (Tulle) – 1909.