Gustave Bourassa né le 15 juin 1860 à Montebello et décédé le 20 novembre 1904 à Montréal. Il fut plusieurs années secrétaire de l’Université Laval à Montréal et mourut curé de Saint-Louis de France. Docteur en droit de Rome, docteur ès-lettres de Québec, doyen de la faculté des lettres de Montréal, membre de la Société royale du Canada etc…
Conférence faite à l’université de Laval.
Un éminent critique a dit de La Fontaine : ” La Fontaine est le lait de nos premières années, le pain de l’homme mûr, le dernier mets substantiel des vieillards. Nous avons bégayé ses fables tout enfants. Devenus pères, en les faisant réciter à nos fils, nous nous étonnons d’y trouver de graves plaisirs pour notre âge mûr, après y avoir pris un si vif intérêt dans notre enfance ; c’est le génie familier de chaque foyer.” (1)
Rechercher le secret d’une popularité qu’aucun écrivain, même des plus grands, n’a gardée après sa mort, c’est dire les qualités du fabuliste et le mérite des fables qui ont fait sa renommée : car les autres œuvres de La Fontaine, poèmes, épîtres, comédies, contes, malgré quelques beautés de détail, ne l’auraient jamais classé parmi les grands écrivains classiques.
” Nommer la fable, c’est nommer La Fontaine. Le genre et l’auteur ne font qu’un.” C’est dans la fable qu’il a révélé son génie, comme Molière et Racine ont manifesté le leur au théâtre.
C’est dans ses fables qu’il faut donc l’étudier, pour savoir quel écrivain il a été et pourquoi il ne cesse de charmer, depuis des siècles, les hommes de tout âge qui comprennent et goûtent la langue française.
J'étais tout enfant, mes bons amis, lorsque ma nourrice me fit le joli conte que je vais vous dire ;
— Trois êtres fugitifs, le Vent, l'Eau, la Réputation, jouaient ensemble et se cachaient tour à tour.
— L'Eau, traversant les gorges des montagnes, se précipitant dans les ravins, disparut à tous les regards ; on la perdit de vue ; mais enfin, dans une vallée profonde, on la retrouva cachée.
— Le Vent siffla et s'éleva sur les rocs, il s'engouffra dans les cavernes, à la cime des monts ; mais on le rendit captif, on l'atteignit enfin.
— La Réputation, quand vint son tour, dit aux deux autres : Prenez bien garde, une fois que vous m'aurez perdue, vous m'aurez perdue à jamais.
— En effet, elle se cacha, mais pour toujours, et toutes les recherches furent vaines. Trésor que rien ne remplace, égarez-le, vous ne le retrouverez jamais.
Auteur inconnu…
Deux rats se disputaient pour un morceau de lard
Qu’ils avaient trouvé par hasard ;
Un chat survient au bruit, les prend et les dévore.
S’ils avaient, en amis, et comme ils l’auraient dû
Partagé le butin qui leur était échu
Le chat ne serait pas venu,
Et nos deux rats vivraient encore.
Plaideurs, vous avez entendu.
E. de B.
M. Ménard a la main heureuse. Il vient de découvrir six fables inédites de La Fontaine, qui sont de Mme de Villedieu.
Je le lui pardonne, à condition qu’il découvre seulement une fable de Mme de Villedieu, qui soit de La Fontaine.
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