Gabriele Faërne
Poète et fabuliste XVIº
Faërne, (Gabriel), poète latin moderne né à Crémone au XVIe siècle, mort le 17 novembre 1561.
FABLES
Fables traduites en français, par Charles Perrault:
- Jupiter et le Limaçon
- Le Chat et le Coq
- Le Chien, le Coq et le Renard
- Le Devin
- Le Paysan et le Cavalier
- Les Ânes et Jupiter
- Mercure et un Sculpteur
Faërne en Latin
La vie de Gabriele Faërne, Gabrile Faerno
Faërne, (Gabriel), poète latin moderne né à Crémone au XVIe siècle, mort le 17 novembre 1561, eut beaucoup de succès en écrivant de belles-lettres. Il fut invité par le cardinal Jean Ange de Médicis (Pie IV), qui l’attira à Rome auprès de lui. Le fondement de sa célébrité est un Recueil de Fables en vers ïambiques latins, d’une élégance remarquable, qui parut pour la première fois à Rome, 1564. Il excellait à corriger les auteurs anciens et leurs meilleurs manuscrits. On ne peut contester à Faërne d’avoir été l’un des meilleurs poètes latins modernes. Le pape le chargea à choisir les plus belles fables d’ Ésope et de les mettre en vers. Il s’acquitta, avec succès de cette tâche. Mais sa mort prématurée ne lui permit pas d’achever son ouvrage. Il fut , tout de même, publié sur ordre du Pape Pie IV.
Écrivain italien de la Renaissance.
Ce recueil a été traduit en vers français par Perrault, Paris, 1699. Les plus belles éditions des Fables de Faërne sont celles de Parme, 1793. De Thou et plusieurs autres auteurs ont accusé Faërne d’avoir possédé un manuscrit des Fables de Phèdre, et de l’avoir copié à sa convenance; cette accusation parait dénuée de fondement.
Perrault a traduit les fables en français. Charles Perrault a eu le bon goût de reconnaître qu’il est impossible de comparer sa traduction, ou même l’original, aux fables de La Fontaine.
” Les nôtres, dit-il, ressemblent à un habit d’une bonne étoffe, bien taillée et bien cousue, mais simple et tout unie : les siennes ont quelque chose de plus, et il y ajoute une riche et fine broderie qui en relève le prix infiniment.”
Le Pape Pie IV. persuadé que la lecture des Fables D’Ésope était d’une très-grande utilité pour former les mœurs de jeunes enfants, ordonna a Gabriel Faërne qu’il connaissait pour un excellent Poète, & pour un homme qui avait le goût de la belle & élégante Latinité, de mettre ces Fables en vers Latins, afin que les enfants apprissent en même temps & dans un même Livre, la pureté des mœurs & la pureté du langage. Après sa mort son Ouvrage fut dédié au Cardinal Charles Borromée : Ces circonstances doivent donner une bonne opinion de la manière dont Faërne a traité ces Fables & ôter tout soupçon qu’elles contiennent rien qui blesse la pudeur : ce qu’on ne peut pas dire de tous les Livres de cette nature. La beauté du style dont Faërne a écrit ces Fables l’a fait nommer le second Phèdre, quoi qu’il n’en ait jamais eu les Ouvrages, qui ne sont venus à nôtre connaissance que plus de trente ans après sa mort ; car ce Monsieur Pithou qui l’ayant trouvé manuscrit dans la poussière d’une ancienne Bibliothèque, le donna au Public au commencement de ce siècle. Monsieur de Thou qui fait dans son Histoire une mention fort honorable de nôtre Auteur, prétend que Phèdre ne lui a pas été inconnu , & même il le blâme de l’avoir supprimé pour cacher les larcins qu’il lui a faits ; mais ce qu’il avance n’a aucun fondement & ne peut lui avoir été suggéré, que par la forte persuasion où sont tous les Amateurs outrez de l’Antiquité qu’un Auteur moderne ne peut pas faire rien d’excellent, s’il n’a un Auteur ancien pour modèle. Des cent Fables que Faërne a mises en vers latins, il n’y en a que cinq que Phèdre ait traitées. & de ces cinq il n’y en a qu’une ou deux ou la manière de les traiter soit un peu semblable, ce qui n’est arrivé que par l’impossibilité qu’il y a que deux hommes qui travaillent sur un même sujet ne se rencontrent pas quelque fois dans les mêmes pensées ou dans les mêmes expressions.
Quoi que ma traduction soit fort exacte, hors en quelques endroits ou j’ai cru pouvoir m’en dispenser, & qu’elle ait la brièveté & la clarté si recommandables dans une narration, je n’ai garde de l’oser comparer, ni même leur Original, aux Fables de M. de la Fontaine : les nôtres ressemblent à un habit d’une bonne étoffe, bien taillée & bien cousue, mais ample & toute unie; les siennes ont quelque chose de plus, & il y ajoute une riche & fine broderie qui en relevé le prix infiniment.
Charles Perrault.
En 1699 , Perrault publie les Fables de Faërne, un ouvrage destiné à la jeunesse paru sous son nom, dans lequel il traduit et adapte un recueil en latin de Faërne.